
Autour de moi, j’ai des amis croyants, musulmans, catholiques, bouddhistes. D’autres sont agnostiques ou encore athées. D’autres encore ont une conception de Dieu dans le secret de leur âme dans un cœur à cœur ouvert au monde et à l’altérité quelle qu’elle soit. Pourtant, malgré les positionnements disparates, chacun semble avoir une foi reliée à un fil invisible qui semble lui appartenir en propre. Cette foi intrinsèque tournée vers le respect des différences et qui n’ a rien à voir avec l’intégrisme ou le fondamentalisme religieux, est porteuse de vie et de paix. Tendue vers une sagesse intangible, la foi porte l’écho d’un vaste tout, un pont qui rejoint le courage, la confiance ou encore l’espérance. Envers et contre tout, l’existence semble semer aux confins de notre humanité une singulière osmose avec le vivant dans toutes ses dimensions. C’est vertigineux et même incompréhensible que des forces souterraines se renouvellent comme des armées invisibles venues défendre la vie contre la mort, l’amour contre la haine, le bien contre le mail, la construction contre la destruction, la paix contre la guerre, la douceur contre la violence, la force contre la peur, l’espoir contre le désespoir … Cela ne veut pas dire que l’on gagne à chaque fois. On perd souvent, même trop souvent. Beaucoup s’enlisent dans les tourments de la vie, comme dans les marécages. Malgré cela, la foi est cette graine qui sème délibérément le plus grand que soi dans l’humanité tout entière. En cette période de fête de Pâques, j’ai curieusement une pensée pour Hélène Keller, une autrice du début du XXe siècle. Dans son autobiographie, Sourde, muette et aveugle, elle disait ceci : « J’ai la perception de choses invisibles pour moi. J’ai ce sentiment que nous portons en chacun de nous le pouvoir de comprendre les impressions et les émotions ressenties par l’humanité depuis l’origine des âges. » Je nous souhaite d’être chacun porté par une foi connectée aux harmonies de la vie, envers et contre tout.
©Gabrielle Fourcault
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