
Comme un signal lumineux, un feu de Bengale dans la nuit, une litanie indéterminée habite vos pensées. C’est imprécis comme un refrain perdu qui revient avec la chanson. C’est peut-être parce que la fête des mères est là et qu’elle renvoie à chacun des souvenirs, des émotions, des bouts de présent et des murmures d’avenir. Une maman, c’est prendre les êtres chers par le cou, regarder dans les yeux, accueillir les peurs des enfants et les siennes propres, réconforter, sourire aux bonnes notes, aux rêves et aux démarches fructueuses, panser ce qui est douloureux, accepter ce qui n’a pas marché, faire de son mieux sans perfection, croire à ses rêves, respirer les fleurs du jardin, caresser un animal dont on a grand soin et qui se meurt, tomber en extase devant une fleur, courir pour calmer ses angoisses et relever le menton. Une maman, c’est aussi réprimander comme on récite des comptines pour prévenir des dangers et rappeler les enseignements de la vie. C’est apprendre à écouter le silence, apprivoiser ses vulnérabilités, laisser oser et s’émerveiller. C’est apprendre à respirer, encourager les mains dans la farine, aider de loin pour agir au plus près… Jeter de la douceur et accepter le retrait pour laisser grandir. Accepter de se tromper, s’excuser, pardonner, redéfinir l’exigence sans jugements et partager ses ressentis, ses doutes, ses peines, son expérience et s’accrocher à l’humilité de savoir qu’on n’a pas réponse à tout. Et qu’on ne peut pas tout. A toutes les mamans, je souhaite cette lumière douce qui illumine leurs gestes, et que l’amour qu’elles portent ou reçoivent, soit un feu qui ne s’éteigne jamais.
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