Biographie de Gabrielle Fourcault

Sandrine Fourcault, alias Gabrielle Fourcault, a collaboré plus de dix ans à des missions éditoriales dans le secteur de la presse spécialisée parisienne (Edial Editions, Business Digest, Axe Expansion). Désireuse de s’établir avec sa famille dans le Perche sarthois (72) où elle est née, elle a orienté, après son expérience presse, sa voie professionnelle auprès des entreprises et des associations. Dotée d’une double formation en sciences sociales à Paris X Nanterre, puis en communication à Paris V Sorbonne, l’auteure a eu pour professeure, Noëlle Châtelet, universitaire et écrivaine, qui lui a enseigné les pratiques rédactionnelles. Actuellement, elle est responsable de communication d’Ornéode (Association ornaise qui défend et promeut la cause du handicap en faveur d’une société plus respectueuse des différences) où elle œuvre au service de sa stratégie associative. Les Emissaires est son premier roman.
+ d’infos sur l’ikigai de l’auteure…
« La découverte du secteur social et du médico-social au travers du prisme de mon métier, qu’est la communication, m’a ouvert des perspectives de solidarité dont je n’imaginais pas la portée. Je me suis à nouveau formée pour répondre aux objectifs d’une communication institutionnelle dont l’enjeu associatif est sans cesse travaillé par les politiques publiques dans le champ du handicap. L’univers de mon roman a puisé dans cette inspiration du réel et d’un environnement professionnel qui m’était familier.
Ma motivation ? Comme disait Spinoza à propos de la nature humaine « ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre ». La notion de vulnérabilité de l’être humain, son agilité dans la transsocialité constitue le fil rouge de mon écriture. Nous ne venons pas du même point de départ, dans notre vie et notre parcours. Ayons l’humilité de reconnaître que nos ressources, qu’elles soient biologiques ou sociales, ne donnent pas le même capital de résilience face à l’adversité qui viendra d’une manière ou d’une autre frapper tout un chacun. Le terme « transsocial » est un concept que j’aime bien car il suppose une attitude qui dépasse les frontières et les distinctions entre différents groupes sociaux. Sa notion englobe des interactions et des relations qui transcendent les limites de la stratification sociale, les classes, les cultures ou les traditions.
Dans ce contexte, la transsocialité, telle qu’elle m’apparaît, implique l’interdépendance des êtres humains entre eux, indépendamment de leurs différences apparentes. Sa dynamique favorise l’échange, la compréhension mutuelle et la coopération entre les êtres humains, quelle que soit l’identité sociale à laquelle ils appartiennent. C’est une façon de rendre la vie plus respectueuse du vivre-ensemble. Selon moi, elle se révèle dans les champs de l’éducation, du travail, de la politique, de l’art ou de la spiritualité, dans l’intérêt du bien commun.
Idéaliste ? Certainement, mais de cet humanisme combatif qui consiste à penser que le monde est riche de sa diversité humaine. Il dépend de chacun de nous, à notre échelle, d’accepter ou non de contribuer modestement à rendre le monde meilleur. Cela suppose beaucoup de compassion, de considération, d’empathie et du courage.
Demain ? Je ne sais pas. Je souhaite continuer à donner du sens à mon métier de communicante. De même, j’aimerais contribuer à transmettre les valeurs humanistes qui me portent, à défricher un peu de lumière dans cette vaste agitation du monde, fragilisée par l’ultra individualisme. »
+ d’infos dans l’interview ci-dessous, parue dans Paris Dépêches…
Propos recueillis par Pascal Hébert.