Puisses-tu garder ta flamme quand d’autres s’éteignent,
Et croire en ton chemin que nul autre n’enseigne,
Puisses-tu te relever des épreuves qui saignent,
Et sourire encore quand l’ombre te retient,
Sans jamais renier ton courage en rien.
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Puisses-tu rêver sans n’être qu’un rêveur,
Agir sans orgueil, penser sans rancœur,
Accueillir la beauté, en être le veilleur,
T’éloigner des abîmes, de la froide laideur,
Comme l’homme qui marche, témoin du labeur.
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Puisses-tu donner sans compter tes richesses,
Et recevoir droit sans plier sous leur ivresse,
Voir grand sans trahir la force de ta faiblesse,
Rester vrai, même seul, dans l’ombre ou la liesse,
Et tenir ton pas ferme aux heures de détresse.
⁂
Puisses-tu aimer sans jamais te trahir,
Marcher droit au milieu des vents à venir,
Te dresser haut quand le monde veut fléchir,
Alors, alors, mon fils, tu pourras tout bâtir :
Le monde s’ouvre à toi, c’est l’heure de partir…
©Gabrielle Fourcault
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Photo: ©Gabrielle Fourcault
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