
Pensée du jour que j’ai envie de partager avec vous.
Emmanuel Mounier, philosophe et humaniste, a écrit une phrase qui m’a toujours saisie tant je la trouve juste : « il n’existe pas de phénomène humain qui ne soit primitivement collectif. » Cette pensée ne nie pas la responsabilité individuelle, mais souligne plutôt notre essence sociale, cette étincelle fragile qui nous relie au monde dans une altérité complexe. Pour qu’elle soit féconde, elle doit être porteuse d’avenir pour ceux qui nous précèdent et pour ceux qui nous suivront. Il n’y a pas de solidarité sélective. Nous sommes des êtres interdépendants les uns des autres.
J’aime cette idée de « transsocialité », cette capacité à dépasser les murs, les différences, les distinctions entre individus, groupes, cultures ou classes. C’est une attitude, une ouverture du cœur, qui transcende les divisions pour tisser des liens plus profonds, plus vrais.
Dans mon roman, Les Émissaires, cette notion est le fil rouge de mon écriture. J’y vois l’humanité comme des figures en quête d’elles-mêmes, évoluant dans un monde brisé, fragmenté par l’ultra-individualisme. Pourtant, paradoxalement, ce même monde est avide de sens, désireux d’engagements sincères pour préserver la vie, pour instaurer la paix.
Notre époque a besoin de paroles justes, d’actions généreuses, de sens qui construisent. Prenez soin de vous, prenez soin des autres, du vivant — car c’est dans cette attention mutuelle que notre humanité évolue sans cesse.
©Gabrielle Fourcault
Laisser un commentaire