On nous dit de vivre pleinement,
De saisir chaque souffle, chaque aurore,
D’ajouter nos rêves aux toits du monde,
Comme si la vie n’était qu’un inventaire,
Un sommet qu’il faudrait gravir avant la nuit.
Mais à force de courir vers l’horizon,
On s’égare dans le reflet des autres,
Nos existences filtrées par des écrans de brume,
Toujours en retard sur nos propres cœurs,
Sur ce que nous aurions pu être, peut-être.
Et si vivre enfin n’était pas conquérir,
Mais simplement prendre le large ?
Défaire les nœuds de nos exigences,
Apprendre du silence de l’eau
Comment passer sans lutter.
Car exister, c’est déjà être là,
Loin du tumulte des pensées qui s’emmêlent,
C’est respirer sans mériter l’air,
C’est sentir que la douceur du monde
N’a jamais cessé de nous frôler.
Alors avancez et cessez de prouver,
Laissez couler ce qui doit passer,
Les cicatrices deviennent rivières,
Et la sagesse, un rivage mouvant :
Le vent rugit dans ses métamorphoses.🌹#notedujour
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Texte et vidéo : ©gabriellefourcault
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