Traquer la beauté, partout,
dans les gestes, les regards, les jours,
c’est risquer de s’exposer trop fort au monde,
de brûler à la flamme de l’impertinence.
Qu’est-ce que la beauté, sinon
ce qui se donne sans explication,
ce qui s’impose au cœur
comme un souffle d’éternité ?
Le soleil, joueur,
déchire les averses
et pose sur le bitume trempé
un miroir d’obsidienne.
J’avance, encore,
refusant les chaînes de l’adversité.
Chaque soir, avant la nuit,
je cherche un éclat d’humanité :
un sourire, une main,
un mot offert comme une lumière.
Je redoute les absolus,
les angles tranchants des certitudes.
La vie, elle, respire en nuances,
en demi-teintes, en silences.
Je respecte les cadres fragiles
qui retiennent encore le tissu humain,
même les conventions, ces ponts incertains
entre nos solitudes.
Ne soyons pas trop jugeants.
Écoutons, comprenons.
Comme le soufflait Spinoza :
ne pas se moquer,
ne pas se lamenter,
ne pas haïr,
mais comprendre.🌹#notedujour
©gabriellefourcault : texte
#poesiedujour #lesemissaires #gabriellefourcault #écriture #humanité
Laisser un commentaire