Sous le regard, une vague douce s’élance,
Le merveilleux jaillit, sans prévenir,
Né du ciel, de l’eau, d’une simple errance,
Ou d’un sourire au bord du souvenir.
Il fuit, fragile, au détour de l’instant,
On le désire — il se fait silence,
On le poursuit — il s’éteint pourtant,
La beauté glisse, échappe à l’apparence.
Le monde crie ses clameurs et ses pleurs,
La roue des jours broie ses transparences,
L’homme s’égare en calculs, en douleurs,
Et reste aveugle aux éclats de présence.
Pourtant le beau, sans raison ni détour,
Rayonne libre, au-delà des discours,
Il se dépose, intact, dans la lumière,
Pur, immuable, affranchi de la mer.
©Gabrielle Fourcault
Vidéo : ©Gabrielle Fourcault
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